Qu’est-ce que l’encéphalite à tique, cette maladie qui commence à se propager en France ?
Dans un contexte d’augmentation de l’incidence des infections liées à l’encéphalite à tique en Europe et d’extension de la zone et de la période de circulation du virus, faisons le point sur cette maladie méconnue.
Qu’est-ce que l’encéphalite à tique ?
L’encéphalite à tique est une infection neurotrope, dirigée contre le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Elle est causée par le virus de l’encéphalite à tique, principalement transmis par la tique Ixodes ricinus en France. Les conséquences de cette infection peuvent être graves, avec des séquelles neurologiques durables dans 40% des cas. Depuis mai 2021, l’encéphalite à tique fait partie des maladies à déclaration obligatoire en France, ce qui a permis à Santé publique France d’établir un premier bilan de la situation.
Les symptômes de l’encéphalite à tique
Les symptômes de l’encéphalite à tique sont généralement similaires à ceux d’autres infections virales, telles que la fièvre, les maux de tête, les nausées et les douleurs musculaires. Dans certains cas, des symptômes neurologiques plus spécifiques peuvent apparaître, comme des troubles de la conscience, des convulsions ou une paralysie.
Le risque de contamination s’élargit
Selon le bilan établi par Santé publique France, les régions à risque d’infection par l’encéphalite à tique sont plus nombreuses qu’estimé jusqu’ici. Cette évolution est liée au changement climatique en Europe, qui influence la distribution du vecteur (la tique Ixodes ricinus) et favorise ainsi la propagation du virus. En outre, le nombre de cas signalés en Europe augmente. En France, une trentaine de cas d’encéphalite à tique sont notifiés chaque année, avec 94% des patients ayant été hospitalisés. Aucun décès n’a été répertorié à date.
Comment se protéger contre les tiques ?
Voici quelques conseils pour réduire les risques de piqûres de tiques :
- Porter des vêtements couvrants (manches longues, pantalon, chaussettes) lors de promenades en forêt ou dans des zones à risque.
- Utiliser un répulsif anti-tiques sur la peau et les vêtements.
- Vérifier régulièrement la présence de tiques sur le corps et retirer les tiques rapidement à l’aide d’un tire-tique.
- Consulter un médecin en cas de symptômes après une piqûre de tique.
L’importance de la prévention et de la surveillance
La mise en place de la déclaration obligatoire de l’encéphalite à tique en France permet d’améliorer la surveillance de cette maladie et d’adapter les mesures de prévention en conséquence. Il est essentiel de mieux informer la population sur les risques liés aux tiques et de renforcer la prévention des piqûres, notamment dans les zones à risque. De plus, les chercheurs travaillent actuellement sur l’élaboration d’un vaccin contre l’encéphalite à tique, qui pourrait contribuer à réduire les cas d’infection et leurs conséquences sur la santé publique.
Le rôle des professionnels de santé
Les médecins, vétérinaires et autres professionnels de santé ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre l’encéphalite à tique. Ils doivent être formés pour reconnaître les symptômes de cette infection et orienter rapidement les patients vers le traitement adapté. Enfin, il faut souligner que la responsabilité de chacun est engagée dans la prévention des infections liées aux tiques. En respectant les mesures de protection et en étant attentif à son environnement, on peut contribuer à limiter la propagation de l’encéphalite à tique et protéger notre santé ainsi que celle de nos proches.
