Le virus du Nil occidental atteint le sud-ouest de la France
Des cas du virus du Nil, transmis par un moustique, ont été détectés à Bordeaux, une première pour le Sud-Ouest de la France. Bénin dans la grande majorité des cas, il peut aussi causer des complications neurologiques.
Une progression inquiétante du virus en France
Le virus du Nil occidental continue sa progression en France, avec la découverte récente de plusieurs cas dans le Sud-Ouest du pays. Jusqu’à présent, cette maladie était surtout présente dans les régions méditerranéennes, mais elle semble désormais s’étendre à d’autres zones géographiques. Ce phénomène est préoccupant car le virus peut provoquer des complications neurologiques chez certaines personnes infectées.
Les premiers cas humains recensés en Nouvelle-Aquitaine
Selon un communiqué publié le 9 août par l’Agence Régionale de Santé, sept cas d’infection par le virus du Nil ont été identifiés en Gironde. Parmi eux, quatre sont avérés et trois restent encore en attente de confirmation. Il s’agit des premiers cas humains recensés en Nouvelle-Aquitaine, les autres n’ayant jusqu’à présent été déclarés que dans le pourtour méditerranéen, soit dans les régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Occitanie. Le précédent signalement avait été effectué le 27 juillet dernier.
Le virus du Nil occidental : transmission et symptômes
Le virus du Nil, aussi connu sous le nom de virus West-Nile, est une maladie à déclaration obligatoire. Il est transmis principalement par la piqûre d’un moustique infecté, en particulier le moustique Culex. La période de circulation du virus s’étend généralement de juin à octobre.
Symptômes et complications possibles
Dans la majorité des cas, l’infection par le virus du Nil occidental est bénigne et peut passer inaperçue. Les symptômes les plus courants sont une fièvre, des maux de tête, des courbatures et des douleurs articulaires. Cependant, chez certaines personnes, surtout les personnes âgées ou immunodéprimées, le virus peut provoquer des complications neurologiques pouvant entraîner une méningite, une encéphalite ou une paralysie flasque aiguë.
Prévention et recommandations pour limiter les risques
Afin de réduire les risques de transmission du virus du Nil occidental, il est important de mettre en place des mesures de prévention, notamment lors de la période de circulation du virus.
- Se protéger contre les piqûres de moustiques : utiliser des répulsifs cutanés, porter des vêtements longs et amples, installer des moustiquaires aux fenêtres et dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide.
- Limiter la prolifération des moustiques : éliminer les sources d’eau stagnante (gouttières, soucoupes de pots de fleurs, seaux…), entretenir les espaces verts et jardins, utiliser des larvicides dans les points d’eau non potable.
- Informer et sensibiliser la population : communiquer sur les risques liés au virus du Nil occidental, diffuser des messages de prévention et organiser des campagnes d’information pour promouvoir les gestes à adopter.
La surveillance vétérinaire renforcée
Le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine confirme que la fièvre de West Nile n’est plus limitée en France à la seule région méditerranéenne. Un nouveau cas a été officialisé en Gironde le 4 août 2023. Si l’état de santé des équidés touchés par la fièvre de West Nile en Gironde se stabilise, le Respe appelle tous les vétérinaires sentinelles à la vigilance, notamment ceux des départements suivants : Aude; Les Pyrénées Orientales ; le garde; Hérault; les Bouches du Rhône ; le Vaucluse ; Le Var ; Les Alpes-Maritimes ; Les Alpes-de-Haute-Provence ; l’Ardèche ; le Vaucluse ; La Drôme.
Face à cette situation, il est crucial de rester vigilant et de suivre les recommandations des autorités sanitaires afin de limiter la propagation du virus du Nil occidental et de protéger les populations concernées.
Source : ARS