Nouvelle réforme de l’examen du Code de la route : ce qui change
Afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de l’apprentissage du Code de la route, une nouvelle banque de questions est proposée aux candidats à l’examen théorique général du permis de conduire. Les questions ont été réécrites pour faciliter leur compréhension par les candidats. Plus précisément, selon les informations données lors d’une conférence de presse de la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Florence Guillaume, cette nouvelle version inclut des questions exigeant du candidat l’analyse de situations du point de vue d’un autre usager.
Les changements dans l’examen théorique général sont prévus à partir du 12 septembre
Les évolutions majeures de l’examen
Cette réforme apporte plusieurs changements significatifs :
- L’inclusion des nouvelles catégories d’usagers, comme les cyclistes ou les utilisateurs de trottinettes, qui doivent être pris en compte par les conducteurs pour assurer leur sécurité et celle des autres sur la route.
- Une simplification des questions à choix multiples grâce à une meilleure formulation pour éviter les ambiguïtés et favoriser une réponse plus rapide et plus précise de la part des candidats.
- Une mise à jour régulière de la banque de questions pour suivre au plus près les évolutions de la législation et l’apparition de nouvelles technologies liées à la sécurité routière (ex : le développement des véhicules autonomes).
Un examen plus adapté aux nouvelles pratiques de mobilité
L’introduction de questions liées aux nouvelles pratiques de mobilité, telles que l’utilisation des trottinettes électriques et des vélos, témoigne d’une volonté du gouvernement de s’adapter aux réalités actuelles en matière de déplacements. Cela permettra aux futurs conducteurs de mieux appréhender les situations auxquelles ils seront confrontés sur la route, et ainsi contribuer à une meilleure cohabitation entre tous les modes de transport.
Les conditions d’examen restent similaires
Malgré ces changements dans le contenu même de l’examen, les conditions d’examen restent globalement similaires. En effet :
- Le nombre de questions posées lors de l’épreuve demeure inchangé, soit 40 questions tirées au sort sur des milliers.
- La présence d’un examinateur agréé est toujours obligatoire pour surveiller le bon déroulement de l’épreuve.
- Le délai minimum entre deux présentations à l’épreuve du Code de la route reste fixé à deux semaines.
Qu’en pensent les professionnels de l’auto-école ?
Si certains professionnels de l’auto-école se félicitent de cette réforme, notamment en ce qui concerne la prise en compte des nouvelles catégories d’usagers et la simplification des questions, d’autres expriment leurs inquiétudes sur la capacité des candidats à s’adapter rapidement aux nouvelles exigences de l’examen.
Favoriser une meilleure éducation à la sécurité routière
Pour Patrice Bessone, Président national Mobilians ESR Education et Sécurité Routières, et directeur de l’Auto-école Bessone, il est essentiel que ces changements viennent accompagner une véritable pédagogie en matière de sécurité routière, et ne se réduisent pas à un simple ajustement technique du contenu de l’épreuve. Selon lui, les auto-écoles doivent également prendre leur part dans cet effort d’éducation pour préparer au mieux leurs élèves à cette nouvelle version de l’examen du Code de la route.
Le défi de l’apprentissage par coeur et l’évolution technologique
Face aux innovations technologiques et à la complexité croissante de la réglementation, les candidats à l’examen du Code de la route doivent impérativement se départir de la tentation de l’apprentissage par coeur des réponses aux questions. La réforme vise justement à favoriser un apprentissage plus axé sur la compréhension des règles et des situations afin d’assurer une meilleur sécurité pour tous les usagers de la route.
En conclusion, cette réforme de l’examen du Code de la route apporte des améliorations significatives tout en conservant certaines bases jugées indispensables pour garantir la qualité de l’apprentissage. Il appartient désormais aux candidats et aux professionnels de l’auto-école de s’approprier ces changements pour mieux préparer les futurs conducteurs aux enjeux de la sécurité routière.