Le malus sur la retraite complémentaire bientôt supprimé pour les nouveaux retraités ?
Depuis la réforme des retraites, l’âge légal de départ à la retraite est passé de 63 à 65 ans. Les employés du secteur privé qui choisissent de partir à l’âge légal et ne travaillent pas une année supplémentaire subissent une décote de 10% pendant trois ans sur leur pension de retraite complémentaire. Cette mesure avait été mise en place pour soutenir financièrement le régime Agirc-Arrco, mais suite aux négociations engagées entre les partenaires sociaux début septembre, cette pénalité pourrait disparaître dès cet automne.
Retraite complémentaire : rappel du mécanisme
La retraite complémentaire vient s’ajouter à la retraite de base pour former la retraite globale pour les salariés du secteur privé. Elle est gérée par l’Agirc-Arrco (Association générale des institutions de retraite complémentaire – Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Chaque année, les partenaires sociaux négocient une éventuelle revalorisation des retraites complémentaires qui intervient au 1er novembre.
Pourquoi un malus sur la retraite complémentaire ?
Ce malus a été instauré en 2019 afin de garantir l’équilibre des comptes de l’Agirc-Arrco face à une situation financière critique. Ainsi, les personnes partant à la retraite sans travailler une année supplémentaire devaient faire face à une réduction de 10% de leur pension complémentaire pendant 3 ans. Ce dispositif, destiné à inciter les assurés à prolonger leur activité, a suscité de nombreuses critiques depuis sa mise en place.
Une situation financière améliorée pour l’Agirc-Arrco
Aujourd’hui, le régime Agirc-Arrco est en meilleure santé financière et dispose d’importants capitaux. Selon certains experts, ce redressement pourrait conduire à la suppression du malus sur la retraite complémentaire. En effet, la contrainte engendrée par cette décote est inutile si l’équilibre des comptes est assuré.
Négociations en cours entre partenaires sociaux
- Du mardi 5 septembre au début octobre, les organisations patronales et syndicales gérant l’Agirc-Arrco discutent ensemble de l’avenir du système de bonus-malus.
- Au programme des négociations : la possible suppression du malus pour les nouveaux retraités subissant les conséquences de la réforme des retraites.
- L’étude de l’avancée des discussions semble indiquer que la suppression du malus serait d’ores-et-déjà actée pour cet automne.
Quelles conséquences pour les futurs retraités ?
Si la suppression du malus était confirmée, les nouveaux retraités du secteur privé ne subiraient plus la décote de 10% pendant 3 ans et bénéficieraient immédiatement d’un montant de pension complémentaire non minorée. Cela représenterait un gain important pour ceux qui choisissent de partir à l’âge légal sans travailler une année supplémentaire.
Aussi, même si cette suppression serait bénéfique pour une majorité de salariés, certains estiment que cela pourrait au contraire inciter les personnes à partir en retraite plus tôt. Ainsi, la question du maintien ou non du système de bonus-malus dans sa totalité sera probablement abordée au cours des prochaines négociations entre les partenaires sociaux.
Les discussions entre les partenaires sociaux relatifs à la suppression du malus sur la retraite complémentaire arrivent à un tournant. Si cette mesure était supprimée pour cet automne, les futurs retraités pourraient voir leur situation financière s’améliorer significativement.
Il faudra toutefois suivre attentivement les développements autour des négociations afin de connaître l’issue définitive concernant le malus et le système de bonus-malus dans son ensemble.